Copié!

Nouvelle littéraire d’Halloween 🎃

   Cet article a été rédigé par Marie-Jeanne Bélisle.

 Lorsque j’ouvris enfin les yeux, je ne distinguais que peu de choses dans la pièce. On avait éteint la lumière, seule la clarté de la lune me permettait d’observer les alentours. On m’avait placé en hauteur: malin. Si j’essayais de m’échapper, je m’écraserais par terre et ce serait fini pour les rêves. Il y avait une porte devant moi et, outre une chaise, rien d’autre. Il s’était passé plusieurs jours, du moins je pense, avant qu’il y ait du mouvement autour de moi. Trois personnes entrèrent dans la pièce. Les deux premières étaient un peu plus petites et la troisième portait une chose dans ses bras. Elle la plaça à côté de moi et je pus distinguer son visage: elle avait l’air beaucoup plus jeune que moi. Elle affichait une expression d’épouvante. Je fis de mon mieux pour la rassurer, mais c’était peine perdue.
Avant d’atterrir dans cet enfer, j’en avais connu plusieurs comme elle. J’avais toujours été le plus vieux du groupe et je devais souvent rassurer les plus jeunes, leur dire que rien ne nous arriverait, que tout irait bien. Je me demande comment ils vont, ce qu’ils font actuellement. J’aimerais les revoir, même juste une fois, pour leur dire que je suis désolé. Désolé de leur avoir menti, d’être parti. Je les ai abandonnés. Je me suis fait prendre comme un lâche. Aujourd’hui, en ce moment, j’aimerais pouvoir avoir quelqu’un pour me dire que tout ira bien même si je sais très bien ce qui est sur le point d’arriver. J’ai pu apercevoir tous les instruments qu’ils avaient apportés. Tous les couteaux et les cuillères. Bien que je me demandais alors à quoi serviraient ces derniers, je sais maintenant très bien quel est le sort qui nous attend, la petite et moi.

Le plus grand des hommes donnait les instructions pendant que les deux autres s’installaient devant nous, leurs victimes. La petite avait hérité de la personne la plus agitée des trois. J’essayai de lui envoyer du courage, malgré mon mal. Celui devant moi choisit son arme et commença à avancer. Il entailla le dessus de ma tête et joua avec l’intérieur. À partir de ce moment, la douleur frappa d’un coup, j’essayai de hurler, mais on m’avait bâillonné ce qui rendit la tâche fastidieuse. Après en avoir fini avec ma tête, il s’attaqua à mon visage. Il le taillada, le charcuta, le balafra. Je ne m’étais jamais senti aussi mal, mais le pire était de voir se passer la même scène avec la petite. La personne était, par contre, moins délicate et précise, il y avait donc beaucoup plus de morceaux. J’espérais seulement que tout s’arrête, que les horreurs s’effacent de mon esprit et que tout redevienne normal. J’abhorrerais ces personnes le restant de ma vie, pour le peu qu’il m’en restait.

     Puis, soudain, tout s’arrêta. On nous souleva et nous emporta dans un endroit plus frais. On nous donna une petite chandelle pour nous réchauffer et on nous laissa seuls, à l’abandon. Je tentai de rassurer la petite du mieux que je le pus et finis par m’endormir.

     —Eh bien, je suis content du résultat les enfants, ce sont les plus belles citrouilles que j’ai vues de ma vie. J’espère que vous êtes fiers de vous, les jeunes. Les passants vont être jaloux en les voyant sur le balcon!

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   Cet article a été rédigé par Marie-Jeanne Bélisle.

 Lorsque j’ouvris enfin les yeux, je ne distinguais que peu de choses dans la pièce. On avait éteint la lumière, seule la clarté de la lune me permettait d’observer les alentours. On m’avait placé en hauteur: malin. Si j’essayais de m’échapper, je m’écraserais par terre et ce serait fini pour les rêves. Il y avait une porte devant moi et, outre une chaise, rien d’autre. Il s’était passé plusieurs jours, du moins je pense, avant qu’il y ait du mouvement autour de moi. Trois personnes entrèrent dans la pièce. Les deux premières étaient un peu plus petites et la troisième portait une chose dans ses bras. Elle la plaça à côté de moi et je pus distinguer son visage: elle avait l’air beaucoup plus jeune que moi. Elle affichait une expression d’épouvante. Je fis de mon mieux pour la rassurer, mais c’était peine perdue.
Avant d’atterrir dans cet enfer, j’en avais connu plusieurs comme elle. J’avais toujours été le plus vieux du groupe et je devais souvent rassurer les plus jeunes, leur dire que rien ne nous arriverait, que tout irait bien. Je me demande comment ils vont, ce qu’ils font actuellement. J’aimerais les revoir, même juste une fois, pour leur dire que je suis désolé. Désolé de leur avoir menti, d’être parti. Je les ai abandonnés. Je me suis fait prendre comme un lâche. Aujourd’hui, en ce moment, j’aimerais pouvoir avoir quelqu’un pour me dire que tout ira bien même si je sais très bien ce qui est sur le point d’arriver. J’ai pu apercevoir tous les instruments qu’ils avaient apportés. Tous les couteaux et les cuillères. Bien que je me demandais alors à quoi serviraient ces derniers, je sais maintenant très bien quel est le sort qui nous attend, la petite et moi.

Le plus grand des hommes donnait les instructions pendant que les deux autres s’installaient devant nous, leurs victimes. La petite avait hérité de la personne la plus agitée des trois. J’essayai de lui envoyer du courage, malgré mon mal. Celui devant moi choisit son arme et commença à avancer. Il entailla le dessus de ma tête et joua avec l’intérieur. À partir de ce moment, la douleur frappa d’un coup, j’essayai de hurler, mais on m’avait bâillonné ce qui rendit la tâche fastidieuse. Après en avoir fini avec ma tête, il s’attaqua à mon visage. Il le taillada, le charcuta, le balafra. Je ne m’étais jamais senti aussi mal, mais le pire était de voir se passer la même scène avec la petite. La personne était, par contre, moins délicate et précise, il y avait donc beaucoup plus de morceaux. J’espérais seulement que tout s’arrête, que les horreurs s’effacent de mon esprit et que tout redevienne normal. J’abhorrerais ces personnes le restant de ma vie, pour le peu qu’il m’en restait.

     Puis, soudain, tout s’arrêta. On nous souleva et nous emporta dans un endroit plus frais. On nous donna une petite chandelle pour nous réchauffer et on nous laissa seuls, à l’abandon. Je tentai de rassurer la petite du mieux que je le pus et finis par m’endormir.

     —Eh bien, je suis content du résultat les enfants, ce sont les plus belles citrouilles que j’ai vues de ma vie. J’espère que vous êtes fiers de vous, les jeunes. Les passants vont être jaloux en les voyant sur le balcon!