Copié!

Les conséquences du Black Friday

«Black Friday» ou «Cyber Monday», ces évènements promotionnels devenus incontournables avant Noël sont sources de pollutions multiples. Il suffit de songer à l’augmentation des livraisons de colis, l’amoncellement d’emballages et la surconsommation qui exige une surproduction néfaste de biens. Cette année, bien qu’elle s’étale parfois tout le long du mois, la journée aura lieu le 24 novembre. Partout dans le monde, ce moment participe à l’essor du commerce en ligne. En effet, les ventes sur Internet ont grimpé jusqu’à 15% en 2021 par rapport à l’année d’avant. Cette tendance a été notamment renforcée entre 2020 et 2021 à cause du contexte sanitaire qui a contraint les consommateurs à moins se rendre en magasin. Face à ce gaspillage, il est possible de s’interroger sur l’impact écologique du «Black Friday».

De nombreux emballages, trop grands pour les produits qu’ils contiennent, circulent sans être complètement pleins. Aux États-Unis par exemple, l’agence de protection de l’environnement estime que les emballages issus de l’achat en ligne constituent près d’un tiers des déchets solides produits par les familles américaines annuellement. Les cartons, plastiques et rubans adhésifs allant avec ces emballages sont jetés après ouverture des colis. L’industrie de la mode, située dans le top trois des secteurs de vente durant le «Black Friday», émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année.

Par ailleurs, les promotions toujours plus alléchantes poussent à la consommation d’articles qui ne sont pas forcément utiles. Lors du «Black Friday», il y a encore plus de gaspillage qu’à l’habitude. En utilisant l’argument des bas prix et la pression de la promotion à très courte durée, les entreprises nous poussent à acheter rapidement et en grande quantité. On achète ainsi des choses qui n’étaient pas prévues en oubliant l’étape de réflexion sur la nécessité de se les procurer, ce qui donne souvent lieu à des achats décevants qui finissent dans un placard ou renvoyés à l’expéditeur. En termes de gaspillage des objets et des ressources, c’est énorme.

Il y a non seulement un coût environnemental, mais c’est sans compter qu’il y a aussi un coût social. On nomme «Black Season» la période du «Cyber Monday» en Chine, expression inspirée du rythme effréné imposé à ceux qui travaillent dans les entreprises qui fabriquent ces objets. En réponse à ces problèmes, des opérations ont commencé à voir le jour ces dernières années, comme le «Giving Tuesday», concept qui consiste à consacrer une journée à la générosité et à la solidarité en incitant les consommateurs à donner plutôt qu’à acheter lors du «Black Friday».

On vous propose...

À la une
Sarah-Maude Boucher

Cinemania

Au début du mois de novembre se déroule un événement qui est organisé depuis 1995. Il s’agit bel et bien de Cinémania, un festival de

Lire la suite »
Divertissement
Lilia Khadir

Concert Candlelight

Né à Madrid en 2019, le concert «Candlelight» a réussi à conquérir les passionnés de musique du monde entier. Il s’agit d’un concert interprété par

Lire la suite »

Les conséquences du Black Friday

«Black Friday» ou «Cyber Monday», ces évènements promotionnels devenus incontournables avant Noël sont sources de pollutions multiples. Il suffit de songer à l’augmentation des livraisons de colis, l’amoncellement d’emballages et la surconsommation qui exige une surproduction néfaste de biens. Cette année, bien qu’elle s’étale parfois tout le long du mois, la journée aura lieu le 24 novembre. Partout dans le monde, ce moment participe à l’essor du commerce en ligne. En effet, les ventes sur Internet ont grimpé jusqu’à 15% en 2021 par rapport à l’année d’avant. Cette tendance a été notamment renforcée entre 2020 et 2021 à cause du contexte sanitaire qui a contraint les consommateurs à moins se rendre en magasin. Face à ce gaspillage, il est possible de s’interroger sur l’impact écologique du «Black Friday».

De nombreux emballages, trop grands pour les produits qu’ils contiennent, circulent sans être complètement pleins. Aux États-Unis par exemple, l’agence de protection de l’environnement estime que les emballages issus de l’achat en ligne constituent près d’un tiers des déchets solides produits par les familles américaines annuellement. Les cartons, plastiques et rubans adhésifs allant avec ces emballages sont jetés après ouverture des colis. L’industrie de la mode, située dans le top trois des secteurs de vente durant le «Black Friday», émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année.

Par ailleurs, les promotions toujours plus alléchantes poussent à la consommation d’articles qui ne sont pas forcément utiles. Lors du «Black Friday», il y a encore plus de gaspillage qu’à l’habitude. En utilisant l’argument des bas prix et la pression de la promotion à très courte durée, les entreprises nous poussent à acheter rapidement et en grande quantité. On achète ainsi des choses qui n’étaient pas prévues en oubliant l’étape de réflexion sur la nécessité de se les procurer, ce qui donne souvent lieu à des achats décevants qui finissent dans un placard ou renvoyés à l’expéditeur. En termes de gaspillage des objets et des ressources, c’est énorme.

Il y a non seulement un coût environnemental, mais c’est sans compter qu’il y a aussi un coût social. On nomme «Black Season» la période du «Cyber Monday» en Chine, expression inspirée du rythme effréné imposé à ceux qui travaillent dans les entreprises qui fabriquent ces objets. En réponse à ces problèmes, des opérations ont commencé à voir le jour ces dernières années, comme le «Giving Tuesday», concept qui consiste à consacrer une journée à la générosité et à la solidarité en incitant les consommateurs à donner plutôt qu’à acheter lors du «Black Friday».