Survol et analyse du Concours Eurovision de la Chanson
À cette période de l’année, les examens finaux approchent à grands pas. Afin d’équilibrer le stress engendré par ces évaluations, il est indispensable de profiter de moments de détente renforçant notre créativité tout en développant notre esprit critique. Mieux la cohabitation entre ces deux sphères est établie, mieux seront démontrées notre motivation et notre disponibilité d’esprit lors des évaluations. Bien que ces volontés puissent sembler impossibles à réaliser, et encore moins en appréciant ce fastidieux processus, le Concours Eurovision de la Chanson déjouera vos doutes initiaux, et ce, en vous plongeant dans une utopie musicale ne pouvant point vous laisser indifférent.
Bref survol
Avant d’analyser en profondeur ce concours, prenons le temps d’en définir les principales caractéristiques. Pour faire court, ce dernier a débuté en 1956 et s’est renouvelé annuellement depuis, à l’exception de la version 2020 annulée en raison de la pandémie de Covid-19. Au cours de son histoire, plus d’une cinquantaine de pays y ont pris part et plus d’une soixantaine de langues différentes, incluant des langues imaginaires, ont été utilisées. Les pays pouvant y prendre part se doivent d’être situés dans la zone de radiodiffusion de l’UER, soit l’Europe, l’Afrique du Nord et une partie du Moyen-Orient ou l’UER doit directement les inviter, traitement auquel l’Australie bénéficie.
Ce concours n’est pas seulement l’une des compétitions de chansons les plus originales au monde, mais aussi l’une des plus écoutées, les taux d’écoute avoisinant régulièrement entre 180 et 200 millions de téléspectateurs. En plus d’être un événement non politique et rassembleur, c’est une tradition qui a permis d’unifier l’Europe, à raison de chansons. Bien évidemment, le concours a fortement changé au fil des années. Si les performances étaient modestes et centrées autour de la voix entre les années 50 à 70, elles devinrent moins décomplexées aux alentours des années 80. Après la chute de l’URSS, plusieurs pays nouvellement indépendants ont pu y prendre part, ce qui a fortement augmenté le nombre de pays participants. Finalement, l’envergure qu’a prise le concours au cours du XXe siècle a permis de diversifier davantage l’événement en intégrant de nouveaux styles musicaux et de nouvelles performances.
Un concours diversifié
Quant aux styles musicaux ou aux performances, la liberté est quasi totale. Bien que les ballades et les chansons pop englobent la majorité des genres utilisés au cours des dernières éditions, il n’est pas rare que des pays participants envoient des chansons de style rock ou métal, des chansons de style propre à leur culture ou même des chansons réunissant une multitude de genres différents. En somme, le Concours Eurovision de la Chanson est une réunion annuelle se produisant au mois de mai réunissant une quarantaine de pays qui envoient tous une chanson, la victoire n’étant pas forcément le but ultime de chacun.
Édition 2023
Cette année, la compétition est tout aussi serrée, et le public, très galvanisé. Cette 67e édition se tient à Liverpool, au Royaume-Uni, et 37 pays, répartis en deux demi-finales et six pays qualifiés d’office, y participent. Parmi les favoris des bookmakers se trouvent notamment l’Espagne, la Finlande, la Norvège, l’Autriche, la Tchéquie ou encore la Suède, la grande favorite selon la quasi-totalité des analystes. En ce qui me concerne, j’écoute régulièrement une quinzaine des chansons de l’édition 2023 et une dizaine de chansons des années précédentes. Mes chansons du moment sont la Norvège, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Autriche, la Tchéquie, la Serbie et, en particulier, l’Arménie. Toutefois, ces semi-classements sont provisoires, il faut toujours attendre le début du mois de mai afin d’avoir un meilleur aperçu des performances finales.
Néanmoins, les prédictions des analystes diffèrent légèrement de mes opinions. Bien que la Serbie, le Royaume-Uni et la Tchéquie soient hautement classés dans mon podium, je crains que ces pays n’arrivent pas à se positionner dans le top 10 lors de la grande finale. Certaines chansons sont plus inélastiques, ces dernières risquent de se classer entre la dixième et la vingtième position, tel qu’est le cas avec l’Estonie, la France, l’Italie, la Géorgie et la Moldavie. En contrepartie, certaines chansons que mes collègues préfèrent ont une bonne chance d’obtenir un résultat décent, comme la Slovénie, la Croatie ou l’Ukraine. Toutefois, l’esprit de l’Eurovision prévaut toujours sur les analyses, nul besoin de polariser un divertissement populaire. Lors de la grande finale, c’est l’ambiance détendue qui est recherchée, l’événement se veut rassembleur et non séparateur.
En définitive, l’impact que peut avoir l’Eurovision sur une vie ne peut pas être sous-estimé. En plus de favoriser les discours pacifiques entre pays, cet événement permet annuellement à des millions de téléspectateurs à travers le monde de profiter d’un bon spectacle. De plus, les moments passés à écouter ses chansons et ses performances agissent comme une échappatoire pour les sessions d’étude, parfois très intenses. Ainsi, afin d’ajouter de nouvelles compositions dans votre répertoire musical en plus de détendre votre esprit, je vous conseille fortement de prendre une pause Eurovision!