À mon réveil le matin du spectacle, une vague de stress m’a aussitôt assaillie, qui m’a suivie tout au long de la journée. Étonnamment, cette anxiété est disparue quelques secondes avant ma montée sur scène. Je me sentais prête à chanter, car je savais que j’avais pratiqué de nombreuses fois durant la journée et tout au long du dernier mois. Les concurrents ont même reçu une formation, animée par une humoriste, sur la présence scénique et la gestion du stress. Cette activité m’a permis de rencontrer et discuter avec les participants. Nous sommes restés dans le local d’arts plastiques pendant la soirée, avec un grand téléviseur pour profiter du spectacle.
Quand j’ai enfin pu rejoindre mes amis et mes parents dans l’auditoire, ils m’ont félicitée. J’étais tellement fatiguée que j’écoutais à moitié tout en essayant de convaincre mes parents de quitter tôt pour pouvoir rejoindre mon lit. C’est seulement quand je suis allée dormir que j’ai repensé à la journée et l’effet grisant qui l’avait accompagnée. Il y avait le stress de perdre la voix, ne pas être sur le temps ou avoir l’air ridicule, bien sûr, mais ce dont je me souvenais vraiment était les petits moments hors scène où tout le monde complimentait l’habit de l’autre et applaudissait quand les artistes revenaient dans la salle après leur performance. C’est en repensant au numéro que je voudrais faire en 2024 que mes yeux se sont fermés…