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Éditorial – Attention, des ados!

Plus jeune, je niais la phase de l’adolescence. J’écoutais les adultes – et parfois même les adolescents – parler du modèle « typique », soit celui de l’adolescent stéréotypé montré à la télé. Celui qui passe son temps sur son cellulaire, qui communique avec ses parents par des grognements à peine audibles et qui agit comme si tout lui était dû.

Plus jeune, je refusais de devenir une ado, croyant que j’allais devenir quelqu’un de bête qui n’avait aucun objectif précis. Une jeune qui s’enferme dans sa chambre et qui se coupe complètement de sa famille. 

À 17 ans, je m’ennuie déjà de cette période qui n’est pas encore révolue. Pourquoi? Parce que j’ai réalisé l’exagération derrière cette idéologie stéréotypée de l’adolescence.

En effet, bien qu’elle puisse en faire rire plusieurs, cette façon de dépeindre les adolescents est loin d’être représentative de la réalité de ces derniers. Existe-t-il des exceptions? Certes. Mais j’ose croire que l’exception est ce modèle et non son contraire.

Tous les jours, je côtoie des jeunes de cette tranche d’âge. En fait, j’en fais toujours partie. Ce que je vois? 

Des jeunes motivés, avec des centres d’intérêt multiples et inspirants qui ne cessent de me surprendre. Des jeunes dont les yeux brillent lorsqu’on aborde le sujet qui les passionne. Il ne s’agira peut-être pas de math ou de règles de grammaire… Nous n’avons pas tous la chance d’être évalués sur nos points forts. Mais ils ont des buts, des rêves, des déceptions, des défis au quotidien, différents de ceux de leur voisin, mais qui n’en sont pas moins tangibles. Des jeunes qui ont de bonnes et de mauvaises journées et qui sont tellement plus que des abréviations et des « j’s pas »

Je ne suis pas la seule à le voir.

J’ai la chance d’être entourée, comme plusieurs autres adolescents, d’un cercle de personnes qui croient en moi. Qu’il s’agisse d’adultes du collège, d’amis ou encore de membres de ma famille, ces individus nous motivent à nous dépasser, à nous développer et à prendre conscience de notre plein potentiel.

Alors, pourquoi cette image dévalorisante? Pourquoi insistons-nous sur une personnalité vide et fade alors que la réalité des adolescents est loin de l’être? Renforcer ce modèle erroné ne fait qu’appuyer une idée préconçue sur laquelle on se base, peu importe notre âge. 

Comme le mois de février est le mois de l’acceptation et de l’amour, je tenais à souligner cette erreur de jugement de notre part. Je suis la première à avoir cru que l’adolescence allait changer qui j’étais. Or, l’adolescence est l’une des périodes qui m’a permis de devenir celle que je suis aujourd’hui.

J’ose espérer qu’adulte comme adolescent, nous apprendrons à voir cette période de notre vie comme l’occasion de faire des découvertes, de forger notre caractère et d’accepter nos erreurs de jugement, et non pas comme une période dérisoire où nous nous transformons en un être insignifiant. 

 

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Plus jeune, je niais la phase de l’adolescence. J’écoutais les adultes – et parfois même les adolescents – parler du modèle « typique », soit celui de l’adolescent stéréotypé montré à la télé. Celui qui passe son temps sur son cellulaire, qui communique avec ses parents par des grognements à peine audibles et qui agit comme si tout lui était dû.

Plus jeune, je refusais de devenir une ado, croyant que j’allais devenir quelqu’un de bête qui n’avait aucun objectif précis. Une jeune qui s’enferme dans sa chambre et qui se coupe complètement de sa famille. 

À 17 ans, je m’ennuie déjà de cette période qui n’est pas encore révolue. Pourquoi? Parce que j’ai réalisé l’exagération derrière cette idéologie stéréotypée de l’adolescence.

En effet, bien qu’elle puisse en faire rire plusieurs, cette façon de dépeindre les adolescents est loin d’être représentative de la réalité de ces derniers. Existe-t-il des exceptions? Certes. Mais j’ose croire que l’exception est ce modèle et non son contraire.

Tous les jours, je côtoie des jeunes de cette tranche d’âge. En fait, j’en fais toujours partie. Ce que je vois? 

Des jeunes motivés, avec des centres d’intérêt multiples et inspirants qui ne cessent de me surprendre. Des jeunes dont les yeux brillent lorsqu’on aborde le sujet qui les passionne. Il ne s’agira peut-être pas de math ou de règles de grammaire… Nous n’avons pas tous la chance d’être évalués sur nos points forts. Mais ils ont des buts, des rêves, des déceptions, des défis au quotidien, différents de ceux de leur voisin, mais qui n’en sont pas moins tangibles. Des jeunes qui ont de bonnes et de mauvaises journées et qui sont tellement plus que des abréviations et des « j’s pas »

Je ne suis pas la seule à le voir.

J’ai la chance d’être entourée, comme plusieurs autres adolescents, d’un cercle de personnes qui croient en moi. Qu’il s’agisse d’adultes du collège, d’amis ou encore de membres de ma famille, ces individus nous motivent à nous dépasser, à nous développer et à prendre conscience de notre plein potentiel.

Alors, pourquoi cette image dévalorisante? Pourquoi insistons-nous sur une personnalité vide et fade alors que la réalité des adolescents est loin de l’être? Renforcer ce modèle erroné ne fait qu’appuyer une idée préconçue sur laquelle on se base, peu importe notre âge. 

Comme le mois de février est le mois de l’acceptation et de l’amour, je tenais à souligner cette erreur de jugement de notre part. Je suis la première à avoir cru que l’adolescence allait changer qui j’étais. Or, l’adolescence est l’une des périodes qui m’a permis de devenir celle que je suis aujourd’hui.

J’ose espérer qu’adulte comme adolescent, nous apprendrons à voir cette période de notre vie comme l’occasion de faire des découvertes, de forger notre caractère et d’accepter nos erreurs de jugement, et non pas comme une période dérisoire où nous nous transformons en un être insignifiant.