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Les conséquences du changement d’heure

Au Québec, comme sur près de la moitié de la planète, le premier dimanche de novembre est synonyme de changement d’heure. Cette mesure de plus en plus contestée n’est pas sans conséquence sur le corps. Nadia Gosselin, professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal et directrice scientifique du centre d’études avancées en médecine du sommeil, explique que demander à notre système de s’ajuster à une nouvelle heure présente un certain défi. Certaines personnes vont à peine le sentir, alors que d’autres vont ressentir des effets, notamment un manque d’énergie ou une impression de décalage horaire. Cependant, le décalage horaire et le changement d’heure ne sont pas identiques. Lors d’un voyage, le décalage horaire oblige la personne à complètement changer ses habitudes et ses activités. Avec un changement d’heure, la différence est moins importante, mais les habitudes de vie ne sont pas modifiées. L’impact du changement d’horaire est alors moins visible, mais comporte plus de conséquences pour l’organisme.

De plus en plus mis de l’avant dans les communautés scientifiques, ce changement se trouve à l’origine de nombreuses perturbations, par exemple des troubles du sommeil, des troubles de l’appétit ou encore des troubles de l’humeur. Des enquêtes approfondies ont démontré qu’il existe une corrélation entre changement d’heure et augmentation des accidents de la route dans les jours suivants. Une autre étude a également observé une hausse des accidents cardio-vasculaires d’environ 5% lors du passage à l’heure d’été.

Pour résumer, le changement d’horaire, même s’il semble minime, déstabilise le fonctionnement normal du corps humain. Il perturbe:

  • le sommeil: risques de somnolence, insomnie.
  • l’attention: problèmes de concentration, capacité réduite à travailler et à conduire.
  • l’appétit: habitudes alimentaires décalées, diminution ou augmentation de l’appétit.
  • le bien-être émotionnel: troubles de l’humeur, stress, nervosité.
  • les hormones : perturbation de la production de mélatonine, hormone du sommeil.

Cette pratique est même qualifiée par certains scientifiques de contre-sens chronobiologique. Certains d’entre eux recommandent de rester sur l’heure d’hiver, car elle semble correspondre à un rythme plus naturel pour les êtres humains. La Société canadienne de sommeil préconise elle aussi l’abolition de cette mesure.

Le Québec, tout comme d’autres provinces canadiennes, souhaite que l’heure avancée devienne l’heure officielle tout au long de l’année. D’ailleurs, le Yukon est passé à l’heure avancée en permanence au printemps 2021 alors que la Saskatchewan est la seule province à ne jamais avoir appliqué le changement d’heure.

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Au Québec, comme sur près de la moitié de la planète, le premier dimanche de novembre est synonyme de changement d’heure. Cette mesure de plus en plus contestée n’est pas sans conséquence sur le corps. Nadia Gosselin, professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal et directrice scientifique du centre d’études avancées en médecine du sommeil, explique que demander à notre système de s’ajuster à une nouvelle heure présente un certain défi. Certaines personnes vont à peine le sentir, alors que d’autres vont ressentir des effets, notamment un manque d’énergie ou une impression de décalage horaire. Cependant, le décalage horaire et le changement d’heure ne sont pas identiques. Lors d’un voyage, le décalage horaire oblige la personne à complètement changer ses habitudes et ses activités. Avec un changement d’heure, la différence est moins importante, mais les habitudes de vie ne sont pas modifiées. L’impact du changement d’horaire est alors moins visible, mais comporte plus de conséquences pour l’organisme.

De plus en plus mis de l’avant dans les communautés scientifiques, ce changement se trouve à l’origine de nombreuses perturbations, par exemple des troubles du sommeil, des troubles de l’appétit ou encore des troubles de l’humeur. Des enquêtes approfondies ont démontré qu’il existe une corrélation entre changement d’heure et augmentation des accidents de la route dans les jours suivants. Une autre étude a également observé une hausse des accidents cardio-vasculaires d’environ 5% lors du passage à l’heure d’été.

Pour résumer, le changement d’horaire, même s’il semble minime, déstabilise le fonctionnement normal du corps humain. Il perturbe:

  • le sommeil: risques de somnolence, insomnie.
  • l’attention: problèmes de concentration, capacité réduite à travailler et à conduire.
  • l’appétit: habitudes alimentaires décalées, diminution ou augmentation de l’appétit.
  • le bien-être émotionnel: troubles de l’humeur, stress, nervosité.
  • les hormones : perturbation de la production de mélatonine, hormone du sommeil.

Cette pratique est même qualifiée par certains scientifiques de contre-sens chronobiologique. Certains d’entre eux recommandent de rester sur l’heure d’hiver, car elle semble correspondre à un rythme plus naturel pour les êtres humains. La Société canadienne de sommeil préconise elle aussi l’abolition de cette mesure.

Le Québec, tout comme d’autres provinces canadiennes, souhaite que l’heure avancée devienne l’heure officielle tout au long de l’année. D’ailleurs, le Yukon est passé à l’heure avancée en permanence au printemps 2021 alors que la Saskatchewan est la seule province à ne jamais avoir appliqué le changement d’heure.