De nombreux emballages, trop grands pour les produits qu’ils contiennent, circulent sans être complètement pleins. Aux États-Unis par exemple, l’agence de protection de l’environnement estime que les emballages issus de l’achat en ligne constituent près d’un tiers des déchets solides produits par les familles américaines annuellement. Les cartons, plastiques et rubans adhésifs allant avec ces emballages sont jetés après ouverture des colis. L’industrie de la mode, située dans le top trois des secteurs de vente durant le «Black Friday», émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année.
Par ailleurs, les promotions toujours plus alléchantes poussent à la consommation d’articles qui ne sont pas forcément utiles. Lors du «Black Friday», il y a encore plus de gaspillage qu’à l’habitude. En utilisant l’argument des bas prix et la pression de la promotion à très courte durée, les entreprises nous poussent à acheter rapidement et en grande quantité. On achète ainsi des choses qui n’étaient pas prévues en oubliant l’étape de réflexion sur la nécessité de se les procurer, ce qui donne souvent lieu à des achats décevants qui finissent dans un placard ou renvoyés à l’expéditeur. En termes de gaspillage des objets et des ressources, c’est énorme.
Il y a non seulement un coût environnemental, mais c’est sans compter qu’il y a aussi un coût social. On nomme «Black Season» la période du «Cyber Monday» en Chine, expression inspirée du rythme effréné imposé à ceux qui travaillent dans les entreprises qui fabriquent ces objets. En réponse à ces problèmes, des opérations ont commencé à voir le jour ces dernières années, comme le «Giving Tuesday», concept qui consiste à consacrer une journée à la générosité et à la solidarité en incitant les consommateurs à donner plutôt qu’à acheter lors du «Black Friday».